METZ METROPOLE / LE MONT-SAINT-QUENTIN – L’EPFGE a commencé les travaux de sécurisation sur l’ancien site militaire
METZ METROPOLE / LE MONT-SAINT-QUENTIN
L’EPFGE a commencé les travaux de sécurisation sur l’ancien site militaireZoom sur la reconversion des sites militaires
1998-2021Avec la professionnalisation du système de défense de la France, de nombreux sites militaires ont été désaffectés. Les départements lorrains étant largement touchés, l’Etablissement public foncier s’est vu confier en 1998 la mise en œuvre d’un dispositif d’intervention. Début 2021, la plupart de ces sites ont trouvé une autre vocation ou sont sur le chemin de la reconversion.
En 1998, l’Etat et le conseil régional de Lorraine ont décidé de bâtir ensemble un dispositif d’intervention sur les sites militaires désaffectés. Et d’en confier la mise en œuvre à l’Etablissement Public foncier de la Métropole Lorraine devenu Etablissement Public Foncier de Grand Est en 2020. L’EPF a été chargé de mener des procédures d’acquisition foncière. Il a aussi été chargé de conduire des études et des travaux de requalification préalables des sites. Le dispositif a perduré jusqu’en 2014. A partir de 2015, toutes les nouvelles interventions en études et en travaux sur les sites militaires engagées par l’EPF sont financées à 80% par l’établissement public et à 20% par la ou les collectivités concernées.
De 1998 à début 2021, l’EPFGE, aux côtés des collectivités concernées et des services de l’Etat, a accompagné la reconversion d’une cinquantaine de sites militaires désaffectés, couvrant environ 2 500 hectares. Les places fortes d’Epinal, Metz, Nancy, Toul / Ecrouves et Verdun étaient principalement concernées.
Protégeant Metz par l’ouest, le site du Mont-Saint-Quentin a longtemps été un lieu remarquable en termes de stratégie militaire. En mars 2021, l’EPFGE, aux côtés de Metz Métropole, a entamé des travaux de sécurisation et de valorisation sur ce site retourné à la nature depuis longtemps. Le Mont-Saint Quentin abrite de nombreuses espèces de faune et de flore et présente un intérêt reconnu en termes de biodiversité. Son intérêt est également grand d’un point de vue patrimonial, historique et architectural.
Au début des années 2000, ses faits d’armes sont déjà anciens lorsque l’EPF est sollicité par Metz Métropole qui a fait part de son intérêt pour le Mont-Saint-Quentin auprès du propriétaire, le ministère de la Défense. La totalité du site est classé au titre du code de l’environnement. Il y a aussi d’autres classements sur des secteurs plus réduits (Natura 2000, Monuments Historiques). L’EPF a ainsi d’abord accompagné la collectivité dans ses réflexions quant à la préservation et la mise en valeur du site.
Juillet 2017, l’EPFGE fait l’acquisition d’environ 210 hectares auprès du ministère de la Défense à l’euro symbolique. Le même jour, il en cède une partie, environ 89 hectares, à Metz Métropole. Les 121 hectares dont l’EPF est encore aujourd’hui propriétaire correspondent à l’ensemble fortifié du Mont-Saint-Quentin. Là où ont commencé les travaux de sécurisation pilotés et financés à 80% par l’EPF. Le groupe fortifié regroupe un ensemble de constructions militaires dont les forts de Plappeville, Diou et Girardin.
En 2013, une étude de faisabilité et de programmation menée par l’EPF avait permis de dresser un inventaire exhaustif de l’ensemble des risques et dangers. En 2016, le plan de gestion du site classé, conduit par Metz Métropole, établit un programme des interventions dans le cadre d’une future ouverture au public. Il privilégie l’aménagement des chemins principaux, la fermeture des chemins secondaires, la sécurisation des ouvrages à proximité des voies principales et la mise en place de dispositifs d’éloignement d’ouvrages disséminés sur l’emprise. Le tout pensé dans le respect de l’environnement (espèces protégées, animaux, paysage) et du patrimoine militaire.
Le programme de travaux mis en œuvre actuellement par l’EPFGE répond aux objectifs déclinés dans le plan de gestion du site classé. Les travaux de préservation et de sécurisation portent à la fois sur les ouvrages militaires, leurs annexes (petits ouvrages voisins, douves, grilles, etc…), leur accès (route, sentier) et leur espace environnant immédiat (abords du bâti, des sentiers…). Il s’agira d’intervenir sur un maximum d’ouvrages garantissant une meilleure sécurisation du public. En préservant au mieux les constructions tout en protégeant les espèces faunistiques et floristiques. Les travaux devraient être achevés en fin 2022.