RETOUR SUR LA RENCONTRE TERRITORIALE DU 7 FÉVRIER 2023 A CHAUMONT
Le 7 février 2023, Christine Guillemy, Maire de Chaumont, accueillait Antony Caps, président du conseil d’administration de l’Etablissement Public Foncier de Grand Est, Alain Toubol, directeur général de l’établissement public et leurs équipes. Il s’agissait d’échanger avec les élus et partenaires locaux sur le soutien que l’EPF peut apporter à leurs projets fonciers.
Un titre sous forme de clin d’œil à la ville de Chaumont qui a gracieusement mis à disposition de l’EPFGE une salle du cinéma municipal « A l’affiche » pour cette première rencontre territoriale qui inaugure un nouveau cycle de rencontres, après celles organisées en 2019, sur les quatre départements de l’ancienne région Lorraine. La rencontre organisée en Haute-Marne a permis de réunir une quarantaine de participants, des élus pour la plupart, parfois accompagnés de référents techniques, signe de l’intérêt suscité par « l’outil EPFGE ». Anne Cornet, Préfète de la Haute-Marne, a honoré l’établissement de sa présence ainsi qu’Emmanuelle Juan-Keunebroek, sous-préfète de Langres.
Antony Caps, président du conseil d’administration de l’EPFGE, a introduit les échanges et a invité les participants à rejoindre Alain Toubol, directeur général, à une table-ronde pour exprimer leurs besoins et attentes. La séance s’est ensuite poursuivie par une présentation générale de l’établissement par Alain Toubol et des axes de son programme pluriannuel d’intervention (PPI) (2020-2024) qui vient de faire l’objet d’une adaptation approuvée par le conseil d’administration du 7 décembre dernier. Valérie Decize, directrice territoriale Aube / Haute-Marne / Vosges a présenté de façon plus détaillée les opérations en cours en Haute-Marne.
Pierre ETIENNE
Adjoint à Madame la Maire
CHAUMONT
Nicolas FUERTES
Adjoint à Madame la Maire
LANGRES
Anne-Marie NEDELEC
Maire de NOGENT
Jean-Claude VOLOT
Maire d’Auberive
Philippe NOVAC
Adjoint au Maire
SAINT-DIZIER
L’importance des réflexions autour des projets
Pierre Etienne, adjoint à Christine Guillemy, maire de Chaumont, a précisé que les villes de Haute-Marne ne sont pas des grandes villes. Elles connaissent un phénomène de dédensification de leur population que l’on ne retrouve pas forcément au niveau du bâti, d’où la présence de nombreux biens vacants que l’on a du mal à remettre sur le marché. L’appui de l’EPFGE est utile pour répondre à des besoins nouveaux en matière de logements. Pierre Etienne est ainsi revenu sur l’exemple de l’ancienne Poste de Chaumont. Les études menées par l’EPFGE ont incité Poste Immo à reprendre ses réflexions et à lancer un appel à projets sur ce site. L’intervention de l’EPFGE qui se fait à « une échelle fine » a contribué à « relancer la machine sur ce secteur stratégique en déprise ».
La production de logements adaptés
Nicolas Fuertes, adjoint à Anne Cardinal, maire de Langres, vice-présidente de la communauté de communes du Grand Langres et administratrice de l’EPFGE, a présenté les deux opérations de l’EPFGE en cours sur Langres. L’une est portée par le Grand Langres en partenariat avec le bailleur social HAMARIS (îlot Morlot avec six logements sociaux envisagés), et l’autre directement par la Ville en partenariat également avec HAMARIS et l’UDAF (ancienne clinique Gillot fermée en 2018). Cette deuxième opération met en lumière un besoin nouveau, celui des seniors encore autonomes qui souhaitent venir habiter à Langres. Pour ce faire, il est envisagé de créer des logements inclusifs. Pour Nicolas Fuertes, l’EPFGE est un accélérateur de projets : « sans l’intervention de l’EPFGE, nous n’aurions pas pu commencer avant trois ou quatre ans ». Langres, ville éligible au dispositif Petites Villes de Demain (PVD) souhaite travailler avec l’EPFGE sur la vacance communale.
Le traitement des friches et la redynamisation économique
Anne-Marie Nédélec, maire de Nogent, vice-présidente du conseil départemental et administratrice de l’EPFGE a rappelé la situation démographique de la Haute-Marne qui perd des habitants et le cas particulier de sa commune aux prises avec de nombreuses friches industrielles. Elle attend une aide de l’EPFGE pour le traitement des friches, sous forme d’une ingénierie au sens large du terme, de conseils pour trouver de nouvelles vocations aux terrains rendus disponibles, sans oublier les moyens financiers mobilisables.
Jean-Claude Volot, maire d’Auberive et vice-président du Parc National des Forêts, a eu l’occasion de donner un autre éclairage sur les partenariats envisageables. Le Parc table sur l’accueil de 400 à 600 000 visiteurs à moyen terme ce qui pourrait contribuer à relancer l’activité sur le secteur et attirer de nouveaux habitants. Le Parc s’appuie sur trois pôles qui constituent les trois portes d’entrée du Parc : Châteauvillain, Arc-en-Barrois et Auberive. Concernant Auberive, à la suite d’un échange approfondi avec Nicolas Lacroix, président du conseil départemental et administrateur de l’EPFGE, il est envisagé de réhabiliter une ancienne forge, abandonnée depuis près d’une centaine d’années. Jean-Claude Volot a également pris conseil auprès de Thomas Corvasce, directeur de l’agence d’attractivité pour la Haute-Marne et Patrick Mielle, vice-président de la communauté de communes Auberive Vingeanne Montsaugeonnais et administrateur de l’EPFGE, lequel a pris l’initiative d’organiser un déplacement dans les Vosges pour s’inspirer de l’action de l’établissement sur les abbayes de Senones et Moyenmoutier. Jean-Claude Volot considère que « la conjonction des deux outils, Parc national et EPFGE, est une chance pour le territoire ».
Philippe Novac, adjoint au maire de Saint-Dizier, vice-président de la communauté d’agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise et administrateur de l’EPFGE, est revenu sur la réactivité dont a su faire preuve l’établissement pour opérer une première préemption dans des délais très contraints. L’enjeu pour Saint-Dizier est clairement de « conserver ses habitants » avec une volonté marquée « de remettre de l’activité économique sur les friches à vocation économique ». Il compte beaucoup sur le soutien de l’EPFGE pour y parvenir.